Résumé
Rapport d'étape - Université du Québec à Chicoutimi, Consortium de recherche sur la forêt boréale commerciale. 10 p. Au sein du domaine bioclimatique de la pessière noire à mousses de la forêt boréale commerciale du Québec, on retrouve des formations ouvertes d’étendue variable où la composition végétale se compare à celle rencontrée dans le domaine bioclimatique de la pessière à lichens. Ces milieux ouverts sur stations sèches, souvent appelés dénudés secs (DS), sont caractérisés par un couvert arborescent inférieur à 25 % et principalement composés d’épinette noire (Picea mariana (Mill) B.S.P.) parfois accompagnés de pin gris (Pinus banksiana Lamb.). La faible densité du couvert arborescent de ces milieux serait plus liée à l’historique des perturbations des sites qu’à une capacité de support jugée trop faible. En fait, elle proviendrait plus d’une succession de perturbations naturelles menant à un déficit de régénération. Ramener ces sites à leur densité arborescente initiale via différentes approches sylvicoles pourrait donc s’avérer intéressant. Les objectifs du présent projet sont de tester la réponse de croissance de plants d’épinette noire en fonction de différentes préparations de terrain (taupe et TTS) et de deux gabarits de plant (126-25 et 67-50) en utilisant des plantations effectuées dans des pessières à mousses récoltées et scarifiées à titre de témoins. Les données après cinq ans sont complètes, alors que celles récoltées après dix ans ne concernent qu’une partie du dispositif expérimental initial, les plants de certaines parcelles atteignant dix ans après plantation à la fin de la saison de croissance 2011. Le présent rapport en est donc un d’étape pour les données dix ans, le final devant être déposé en 2012. Pour les parcelles scarifiées, les taux de survie demeurent, dans tous les cas, suffisamment élevés pour assurer le succès de la plantation. La croissance des plants après cinq ans est significativement supérieure dans les parcelles établies dans la pessière à mousses (PM) par rapport à celles établies dans les DS. Cette différence n’est plus significative après dix ans pour le gabarit 67-50 mais l’est toujours pour le gabarit 126-25. Ces différences pourraient être liées au niveau de perturbation supérieur des parcelles scarifiées des PM, lesquelles ont été récoltées avant le scarifiage. Cette hypothèse sur le niveau de perturbation est aussi supportée lorsque les données des différentes préparations de terrain utilisées dans les DS sont comparées entre elles. Le scarifiage a permis d’obtenir les taux de survie et de croissance (hauteur, diamètre au collet et au sol, biomasse aérienne, volume de la tige) les plus élevés après cinq et dix ans en plantation comparativement aux deux autres traitements de plus faible niveau de perturbation, soit la taupe et la plantation directe. L’ensemble de ces résultats démontrent que les DS, principalement lorsque scarifiés, présentent un potentiel de croissance intéressant qui mérite une attention particulière.
Fichier
Secteur(s):
Forêts
Catégorie(s):
Rapport
Thème(s):
Recherche forestière, Sylviculture
Auteur(s) ministériel(s):
Auteurs:
TREMBLAY, Pascal, François HÉBERT, Jacques ALLAIRE, Denis WALSH et Daniel LORD
Année de publication:
2011
Format:
Mot(s) clé(s):
épinette noire, Picea mariana, pessière à lichens, pessière à cladonies, dénudé sec, croissance, scarifiage, plantation, sylviculture et rendement des plantations