Résumé
Mémoire de recherche forestière n° 36
Depuis le début des années 1970, le gouvernement du Québec a intensifié son programme de reboisement dans le but d'améliorer et d'augmenter la production de matière ligneuse. Cette solution engendre des coûts supérieurs à ceux de la régénération naturelle. Il est donc indispensable d'effectuer une étude économique dans laquelle on tiendrait compte de diverses variables telles que l'essence, les modes de plantation (manuelle et mécanique), les options d'aménagement (espacement, coupes d'éclaircies et coupe à blanc), etc. Les essences étudiées ici sont le pin rouge (Pinus resinosa Ait.) et le pin gris (Pinus banksiana Lamb.), à cause de leur possibilité de croissance au Québec. Pour fins d'analyse économique, on a retenu le modèle de Faustmann en raison de sa plus grande facilité à tenir compte des différentes options mentionnées. Le modèle fait donc appel aux éléments suivants : le rendement physique (fonction de production), les coûts d'établissement, la valeur des bois sur pied, les revenus directs et les revenus indirects.
Pour ce qui est des rendements physiques, on retrouve dans l'étude des tables qui donnent la hauteur, le diamètre moyen, la surface terrière, le volume total et le volume marchand. Les coûts d'établissement englobent les coûts de la récolte de cônes, les coûts de production de semence et les coûts de production de plants à racines nues. Les autres coûts considérés sont l'achat de terrain, les frais directement liés à la plantation, la préparation du sol, le transport des plants, la machine à planter, etc. et les frais annuels. La valeur du bois sur pied est appliquée au volume de bois récolté lors des éclaircies et de la coupe finale; elle correspond aux revenus directs de la plantation. Les revenus indirects sont restreints aux recettes fiscales que l'opération rapporte aux gouvernements fédéral et québécois. L'étude a été faite à prix constants. Pour le pin rouge, avec le meilleur indice de fertilité – 7 mètres à l'âge de 15 ans –, un taux d'intérêt de 3% et un espacement de 3 x 3 mètres, la valeur d'attente du fond de terrain Se est de $1510 avec le revenu direct; si l'on considère les revenus indirects, la valeur d'attente du fond de terrain atteint $1704. Dans les mêmes conditions, pour le pin gris, la valeur d'attente est de $661 avec les revenus directs et passe à $767 dollars si l'on tient compte des revenus indirects. Les taux maximaux de rendement sont de 6,9% pour le pin rouge et de 5,8% pour le pin gris, sur la meilleure station et avec la plantation manuelle. L'âge optimal de révolution (période de maturité financière) varie entre 52 et 55 ans selon la qualité du site tandis que l'espacement a tendance à décroître avec l'indice de fertilité : dans le cas du pin rouge, on a un espacement de 3 x 3 mètres pour l'indice 7, comparativement à un espacement de 2,5 x 2,5 mètres pour l'indice 3. Pour le pin gris, les rendements physiques sont optimaux avec un espacement de 3 x 3 mètres quelle que soit la qualité de station. Dans certains cas, l'éclaircie accroît le rendement économique, mais il est très difficile de déceler une tendance générale. Pour le pin rouge, la première éclaircie semble profitable, contrairement à une deuxième et une troisième éclaircies. Pour le pin gris, les régimes à une, deux et trois éclaircies s'avèrent rentables.
Fichier
Secteur(s):
Forêts
Catégorie(s):
Mémoire de recherche forestière
Thème(s):
Forêts, Recherche forestière
Auteurs:
BRILLANT, Conrad, Pierre GENDRON, Serge TÉTREAULT, André CASTONGUAY et François PARENT
Année de publication:
1977
Format:
Mot(s) clé(s):
hauteur, diamètre moyen, surface terrière, volume total, volume marchand, cône, graine, rentabilité, option d'aménagement, reboisement, conifère, Pinus resinosa, Pinus banksiana, pin rouge, pin gris, analyse économique, production ligneuse, régénération, aménagement forestier, mémoire de recherche forestière
