Résumé
Paru dans Le Naturaliste Canadien 133(2) : 55-59
Depuis quelques années, un nombre grandissant de forêts de feuillus et de résineux du Nord-est américain montrent des signes de saturation en azote (N), à l'image du phénomène similaire rencontré en Europe et qui provoque un dépérissement. Ce phénomène se manifeste lorsque la quantité de N reçue par un écosystème dépasse sa capacité d'assimilation. Pendant trois ans, des ajouts répétés de N (trois et dix fois le taux actuel de dépôt atmosphérique) ont été réalisés dans une érablière, une sapinière et une pessière dans le but de vérifier 1) si ces trois écosystèmes forestiers représentatifs montraient des signes de saturation en N et 2) s'ils sont susceptibles de réagir à une augmentation des apports atmosphériques en N. Nos observations indiquent, qu'aux taux actuels de dépositions atmosphériques, les trois écosystèmes forestiers étudiés ne sont pas saturés en N. De plus, la forte rétention du N, préalablement appliqué dans la pessière et la sapinière, indique que ces deux écosystèmes boréaux ne sont pas près d'être affectés par le phénomène de saturation en N. Toutefois, nos observations, jumelées à celle d'autres travaux au Canada, suggèrent que les érablières situées sur des stations dont les sols sont pauvres en cations basiques seraient plus sensibles à une augmentation des apports atmosphériques en N que celles situées sur des stations plus riches.
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Secteur(s):
Forêts
Catégorie(s):
Article professionnel
Thème(s):
Recherche forestière
Auteurs:
MOORE, Jean-David et Daniel HOULE
Année de publication:
2009
Format:
Mot(s) clé(s):
érable à sucre, sapin baumier, épinette noire, forêt boréale, érablière, fertilisation en azote, saturation en azote, fertilisation, Abies balsamea, Picea mariana, Acer saccharum, écologie écosystèmes et environnement, écosystèmes et environnement