Les projets de recherche du Service de la sylviculture et du rendement des forêts sont regroupés en quatre créneaux : la sylviculture et le rendement des forêts naturelles, la sylviculture et le rendement des plantations, la modélisation de la croissance et du rendement des forêts ainsi que le travail forestier. La sylviculture et le rendement des forêts naturelles sont abordés en fonction des types de peuplements : résineux, mélangés ou feuillus.
Les principaux objectifs de la recherche en sylviculture consistent à mettre au point des traitements sylvicoles et à améliorer les connaissances quant à leurs effets sur la dynamique, la composition, la croissance et la qualité des peuplements traités. Cela nécessite d’étudier les processus écologiques de régénération, de compétition intraspécifique et interspécifique ainsi que les facteurs qui influencent la croissance et la mort des arbres dans les peuplements.
La modélisation de la croissance et du rendement des forêts ou des plantations permet de connaître aujourd’hui les volumes de bois disponibles pour la récolte future, par essence ou par groupe d’essences. L’objectif des recherches pluridisciplinaires en modélisation menées par les chercheurs et les statisticiens est d’élaborer des modèles de croissance et de rendement de la forêt québécoise. Ces modèles représentent l’un des fondements de l’aménagement forestier durable. Ils sont couramment utilisés par les ingénieurs forestiers, les techniciens, les aménagistes forestiers et les responsables des calculs de la possibilité forestière.
Quant aux recherches sur le travail forestier, elles cherchent à établir la valeur des traitements sylvicoles ainsi que les conditions dans lesquelles les travailleurs peuvent les effectuer de façon adéquate et sécuritaire. Elles examinent notamment la charge de travail associée à certains travaux sylvicoles pour les travailleurs forestiers.
Le détail des réalisations de l'année et des perspectives pour le futur peut être consulté dans la version pdf du rapport d'activité.
L’aménagement durable des forêts requiert l’acquisition de connaissances relatives à leur variabilité naturelle et à leur fonctionnement. Dans cette perspective, nous développons des modalités de traitements sylvicoles qui concilient les enjeux de rendement et de naturalité afin de favoriser l’implantation de l’aménagement écosystémique. De plus, nous étudions les principaux traitements sylvicoles employés afin de permettre une prise de décision plus éclairée à toutes les étapes de la pratique sylvicole. Plus précisément, les connaissances favoriseront une meilleure adéquation entre les objectifs poursuivis et les caractéristiques du peuplement actuel, et ce, en tenant compte des attributs des peuplements, des conditions de la station et des critères d’application des traitements. Elles permettront aussi de prendre en compte la rentabilité des interventions lors du processus décisionnel.
L’aménagement écosystémique dans les forêts mixtes boréales et tempérées du Québec représente un défi de taille, en raison de la diversité des essences et de leur mode de reproduction, de leur taux de croissance et de leur longévité. Pour se régénérer, certaines essences de valeur comme le bouleau jaune, l’épinette rouge et l’épinette blanche ont des exigences physiologiques et écologiques particulières. De plus, l’omniprésence d’une forte concurrence végétale ajoute aux difficultés de régénération. Les activités des chercheurs en sylviculture et en rendement des peuplements mélangés visent donc à mettre au point des traitements sylvicoles novateurs adaptés à la complexité, à la richesse et à la dynamique de ces écosystèmes afin d’en assurer l’intégrité à long terme.
Les recherches en sylviculture et rendement des peuplements feuillus naturels visent à développer des pratiques forestières permettant l’aménagement durable et écosystémique de ces forêts, en particulier pour la réhabilitation des forêts appauvries. Ces recherches sur les effets des traitements sylvicoles s’articulent autour de trois axes principaux : l’étude de la croissance des arbres et du rendement en matière ligneuse des peuplements selon la qualité des bois, la dynamique de la régénération des peuplements et les facteurs qui l’influencent et, enfin, la caractérisation des attributs écologiques des arbres et des peuplements, en fonction des traitements sylvicoles.
Le succès d’établissement de la régénération forestière après une coupe constitue l’assise d’un aménagement forestier durable. Dans un contexte d’intensification de la sylviculture, la plantation représente le meilleur moyen d’augmenter notablement la productivité des forêts et de consolider la production de matière ligneuse sur certaines portions du territoire forestier. Toutefois, l’atteinte des objectifs de production ligneuse nécessitera l’engagement de réaliser toute la séquence des traitements sylvicoles, notamment en optimisant la gestion de la végétation concurrente. Il faudra aussi cibler les meilleurs investissements sylvicoles en fonction de leur rentabilité économique.
Les recherches pluridisciplinaires en modélisation menées par les chercheurs et les statisticiens visent à élaborer des modèles de croissance et de rendement de la forêt québécoise. La mise à jour des connaissances sur les facteurs qui expliquent la dynamique des peuplements forestiers à différentes échelles spatiales et temporelles fait partie du processus d’amélioration continue de ces modèles. Ceux-ci représentent l’un des fondements de l’aménagement forestier durable et constituent un rouage important des nouveaux calculs des possibilités forestières. Ces modèles sont couramment utilisés par les ingénieurs forestiers, les techniciens et les aménagistes forestiers afin d’orienter les décisions d’aménagement aux échelles stratégiques et tactiques.
Les sylviculteurs conçoivent et testent de nouveaux traitements sylvicoles adaptés au contexte régional où ils travaillent. L’introduction de nouvelles tâches ou de nouvelles exigences dans un traitement sylvicole en apparence semblable aux traitements traditionnels peut notablement modifier la productivité des travailleurs. Il est nécessaire de mesurer les changements dans les tâches ainsi que leurs conséquences sur la productivité des travailleurs afin de fixer un prix adéquat, toujours avec le souci de protéger la santé et la sécurité des travailleurs.