La rouille des aiguilles du pin

Hôtes

Coleosporium asterum (Diet.) Syd. et P. Syd., l’agent pathogène responsable de la rouille des aiguilles du pin (Pinus spp.), s’attaque surtout au pin rouge, Pinus resinosa Aiton (photo 1), mais il affecte également le pin gris, Pinus banksiana Lamb., et le pin sylvestre, Pinus sylvestris L. Ses hôtes alternants sont les asters (Aster spp.) et les verges d’or (Solidago spp.). Une autre rouille des aiguilles, Coleosporium viburni Arthur (photo 2), dont l’hôte alternant est le viorne flexible (Viburnum Lentago L.), s’attaque parfois au pin.

Photo 1 – Pin rouge qui affiche des symptômes de la rouille des aiguilles, Coleosporium asterum.

Photo 2 – Écidies et écidiospores de Coleosporium viburni, sur un pin rouge.

Cycle évolutif

Au début du printemps, les aiguilles contaminées par les basidiospores libérées l’automne précédent (voir figure ci-dessous), brunissent et elles se parsèment de fines gouttelettes orangées. À la fin de mai ou au début de juin, les aiguilles malades sont hérissées de colonnes blanchâtres : ce sont les écidies, qui libèrent des écidiospores orangées au début de l’été. Ces spores, qui ne peuvent contaminer le pin, infectent alors les hôtes alternants. À la fin de l’été, des urédospores se forment sur la surface inférieure des feuilles des asters et de la verge d’or et infectent d’autres plantes de ces mêmes espèces. Une nouvelle série de spores, les téleutospores, libèrent des basidiospores qui contaminent à nouveau les pins. Le champignon hiverne à l’intérieur des aiguilles du pin.

Le cycle de la rouille des aiguilles du pin, Coleosporium asterum

Symptômes

Les symptômes sont plus souvent visibles sur les jeunes arbres. Les aiguilles infectées présentent des taches ou des bandes jaunes au centre orangé, le printemps, et des zones brunes, à l’automne.

Dégâts

La rouille des aiguilles du pin est assez répandue. Elle endommage rarement les gros arbres de façon importante, mais combinée à une infestation d’insectes ou à de mauvaises conditions climatiques, elle fait mourir les jeunes plants.

Prévention et lutte

On n’intervient habituellement que dans les jeunes plantations de grande valeur et dans les pépinières. Encore une fois, il est plus facile de prévenir la maladie que de la guérir. Pour ce faire, on doit éviter de planter des pins sur des sites où la verge d’or et l’aster abondent. Pour protéger les plantations établies, on peut éliminer les hôtes alternants sur un rayon de 300 m.

Références

  • Myren, D. T. 1994. Maladies des arbres de l’est du Canada, Ottawa (Ontario), Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, 159 p.
  • Ziller, W. G. 1974. The tree rusts of western Canada, Victoria (Colombie-Britannique), Environnement Canada, Service canadien des forêts, publication 1329, 272 p.

Photos : Lina Breton, MFFP