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Couleuvre rayée. © Kevin Faccenda.

Pleins feux sur… l’hiver et la couleuvre rayée

Novembre… les journées raccourcissent. Il fait noir lorsque tu pars pour l’école et il fait probablement encore noir lorsque tu reviens chez toi. Tu préférerais sans doute flâner au lit plus longtemps le matin et t’assoupir durant tout l’hiver. C’est d’ailleurs ce que font certains animaux comme les reptiles. Parlant de reptiles, saurais-tu dire comment la couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis) passe l’hiver? Pour le découvrir, attache ta tuque avec de la broche et lis ce qui suit!

Des animaux à sang froid?

Couleuvres rayées.

Couleuvres rayées. © Eric Bégin.

On dit que ce reptile fait partie des animaux à sang froid, mais cette expression porte à confusion. En réalité, la couleuvre rayée est un ectotherme, c’est-à-dire un animal dont la température corporelle varie en fonction de la température du milieu. Alors, tu comprends bien pourquoi elle ne passe pas l’hiver sur les pentes de ski comme toi! En fait, dès l’automne, la couleuvre rayée entreprend un voyage vers son hibernacle! Elle peut parcourir des dizaines de kilomètres afin de retourner année après année au même site. Pour survivre durant l’hiver, elle aura pris soin de faire des réserves de graisse.

L’hibernacle, ma maison d’hiver!

Hibernacle.

Hibernacle. © Henry Ewert.

À quoi ressemble un hibernacle? Ce peut être des éboulements rocheux, des crevasses ou des terriers abandonnés. L’important, c’est que la température à l’intérieur de cette retraite d’hiver ne soit pas inférieure à 3 ou 4 ºC. Ainsi, durant plusieurs mois, les couleuvres rayées vont s’entasser en petits groupes pouvant aller jusqu’à plus d’une centaine d’individus, mâles et femelles, et parfois même de plus d’une espèce. Elles ne ressortiront qu’au printemps, lorsque la température sera plus clémente, et ce sont les mâles qui se montreront le bout de la langue les premiers!

Tu aimerais aménager un hibernacle, cette vidéo (en anglais seulement) te donnera les informations nécessaires. Tu verras, c’est toute une construction à entreprendre!

Étudier les couleuvres rayées…

Durant l’été 2003, un projet visant à localiser les hibernacles de couleuvres s’est déroulé sur la Grosse Île, au milieu du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Montmagny, dans la région de la Chaudière-Appalaches. Des spécimens y ont été capturés pour les munir d’émetteurs radio afin de suivre leurs déplacements et de localiser leurs hibernacles. Des enregistreurs thermiques ont aussi été implantés dans le corps des couleuvres afin d’obtenir des données sur leur température. Les résultats de ce projet ont démontré que, contrairement à ce que l’on pensait, les couleuvres ne se regroupent pas dans un lieu commun, mais se répartissent un peu partout sur l’île. Le projet a toutefois été abandonné faute d’appui financier. 

Il paraît que…

Couleuvre.

Couleuvre. © MELCCFP.

  • Effrayée, la couleuvre peut mordre et, pire encore, libérer un liquide nauséabond.
  • La couleuvre est un ovovivipare, c’est-à-dire que les œufs éclosent dans le corps de la femelle.
  • As-tu déjà entendu parler des couleuvres rayées que l’on trouve à Narcisse au Manitoba? Il s’agit de la plus grande concentration de couleuvres rayées de la sous-espèce parietalis au monde. Jusqu’à 65 000 d’entre elles s’y donnent rendez-vous pour hiberner!

Pour en savoir plus…

Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec